Evidence de niveau I

Dana Figueroa, MD and all
Obstetrics and Gynecology, VOL.121, NOO.1, JANUARY 2013

Il s’agit d’une étude unicentrique, randomisée, contrôlée et menée de 2009 à 2011 à l’ Hôpital Universitaire de Birmingham, Alabama.

398 patientes enceintes de plus de 24 SA, ayant donné naissance à un enfant vivant, par césarienne programmée ou en urgence, itérative ou non, avec cicatrice horizontale ou verticale ont été randomisées. 198 femmes ont bénéficié d’une suture par un surget sous cutané et 200 ont bénéficié d’une fermeture par agrafes chirurgicales.

Les critères d’infection et de réouverture de la plaie ont été évalués dans les 2 groupes. A J3- J4  le taux d’infection et de réouverture de la plaie est de 7 % dans le groupe agrafes, versus 0,5 % dans le groupe surget. Il est respectivement de 14,5 % versus 5,9 %  entre S4 et S6 lors de la visite post opératoire.

Ces résultats sont les mêmes dans les sous groupes suivants : femmes obèses, césarienne antérieure, cicatrice verticale,  césarienne en urgence ou césarienne avec chorioamniotite.

Les critères  de douleur, score cosmétique, et degré de satisfaction esthétique ont été évalués entre S4 et S6. Les résultats sont identiques dans les 2 groupes.

La durée de l’acte opératoire a également été étudiée : dans le groupe surget la durée moyenne d’intervention est de 48 minutes versus 59 minutes dans le groupe agrafes. La durée de fermeture de la peau est de 3 minutes en cas de pose d’agrafes contre 9 minutes en cas de surget.

Les auteurs concluent qu’il est préférable de fermer la peau des césariennes avec une suture par surget intradermique plutôt que par agrafes car le taux d’infection et de réouverture de la plaie est nettement moins fréquente dans ce cas.  De surcroit, la suture évite la réfection journalière du pansement. Le retrait des agrafes est quant à lui très couteux puisqu’il oblige à l’utilisation d’un set spécifique à cet usage. Le coût est donc largement moindre en cas de surget sous cutané. De plus ces surgets génèrent moins de consultations en urgence pour complications, lesquelles sont très couteuses pour les femmes, les cliniques ou les assurances ; c’est également couteux en terme de santé publique sur le plan de l’organisation des soins. La césarienne est devenue en effet, la chirurgie la plus souvent pratiquée aux USA et en Europe.