Mortality from infancy to adolescence in singleton children conceived from assisted reproductive techniques versus naturaly conceived singletons in sweden

Kenny RODRIGUEZ-WALLBERG et coll. ont analysé la mortalité, depuis l’enfance jusqu’à l’adolescence, chez les enfants conçus après assistance médicale à la procréation (AMP) en comparaison des enfants singletons nés après conception naturelle en Suède.

Il s’agit d’une étude prospective portant sur les naissances d’enfants vivants singletons de 1983 à 2012.

Les naissances ont été identifiées à partir du « medical birth register » rapportant 2.847.108 naissances dont a été tirée une cohorte de 43.506 naissances d’enfants conçus après AMP, qu’il s’agisse de fécondation in vitro « classique » ou fécondation in vitro avec micro-injection de spermatozoïdes intracytoplasmiques (ICSI).

Les auteurs ont volontairement éliminé de leur analyse les grossesse gémellaires ou multiples pouvant être responsables de complications de grossesse.

Le critère étudié était la mortalité infantile sur une durée d’étude moyenne de 15,9 années.

Les auteurs ont ensuite différencié les périodes de mortalité néo-natale de 0 à 6 jours, de
7 à 27 jours et de 28 à 364 jours.

 

1/ Mortalité néo-natale précoce – 0 à 6 jours :

Un total de 3.375 enfants sont décédés dans cette période néo-natale, parmi lesquels 63 ont été conçus par AMP.

Les auteurs notent un risque de mortalité supérieur chez les enfants conçus par AMP comparé à une conception naturelle (HR 1,33 : 95 % CI 1,1-1,74).

Ce risque était supérieur chez les enfants nés après FIV mais pas après ICSI.

Dans la cohorte née entre 1997 et 2012, les taux de mortalité ETAIENT SUPERIEURS APRES TRANSFERT D’EMBRYONS CONGELES PAR RAPPORT AU TRANSFERT D’EMBRYONS FRAIS.

Ce risque de mortalité est également supérieur chez les enfants conçus après transfert de blastocystes (HR ajusté : 40 : 95 % CI 1,05-5,48).

 

2/ Mortalité néo-natale plus tardive – entre 7 à 27 jours :

Un total de 998 enfants sont décédés durant cette période, dont 23 ont été conçus après AMP.

Il apparait une mortalité supérieure chez les enfants nés après FIV, ce risque n’apparait pas après AMP par ICSI ou après transfert de blastocystes congelés.

 

3/ Mortalité post-natale – entre 28 à 364 jours :

Sur 2.977 décès d’enfant, 28 ont été conçus par AMP avec un TAUX DE MORTALITE DE PRES DE 41 % CHEZ LES ENFANTS NES APRES AMP en comparaison avec une conception naturelle.

 

Conclusion

Dans la cohorte étudiée, l’augmentation de mortalité chez les enfants conçus après transfert d’embryons congelés et après transfert de blastocystes est basée sur des cohortes de petits nombres et n’a pas été confirmée par d’autres études.

Il faut donc interpréter avec précaution ces résultats concernant le transfert d’embryons après congélation.  

Pour les auteurs, il est également à noter qu’en concordance avec une importante étude australienne, les décès après la première année post-natale sont très faibles, et il n’y a donc pas sur ces résultats de différences significatives entre les deux groupes.

Pour les auteurs, il est toujours difficile d’évaluer la place de la technique d’AMP, qu’il s’agisse de FIV, d’ICSI ou de transfert de blastocystes après décongélation dans cette augmentation de mortalité, sans que l’on puisse juger de causes liées à l’infertilité du couple.

Les auteurs insistent sur le fait que malgré ces résultats, le « risque absolu et calculé de façon individuelle » reste très faible.

Par ailleurs, passée la première année de vie, il n’y a pas d’augmentation de la mortalité chez les enfants conçus après AMP en comparaison d’une conception naturelle, ce qui est très rassurant pour les parents, les enfants et les cliniciens de l’AMP.

 
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