Pourquoi il est possible de choisir le sexe de son enfant grâce à une alimentation adaptée ?

Nombreux sont les couples qui désirent avoir « le choix du roi », c’est à dire au moins un garçon et une fille. Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours cherché à augmenter ses chances d’avoir un garçon ou une fille en expérimentant différentes techniques plus ou moins farfelues ou scientifiquement documentées. Ces dernières années ont vue apparaître différentes études mettant en évidence un lien direct entre alimentation de la femme avant conception et détermination du sexe de l’enfant.

Au cours de la fécondation plusieurs paramètres rentrent en jeu pour favoriser ou non la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde porteur du chromosome X ou Y.

Pour commencer, il existe des caractéristiques différentes entre les spermatozoïdes X et Y. Le spermatozoïde Y est plus rapide mais plus fragile et a une durée de vie plus courte que le spermatozoïde X1,2. Le second paramètre concerne l’environnement vaginal et notamment la glaire cervicale qui peut favoriser le passage d’un des spermatozoïdes en fonction de son pH3.

Des études scientifiques ont été menées pour permettre aux femmes de moduler les facteurs internes afin de permettre la fécondation par un chromosome X ou Y. Une étude4 a d’ailleurs été réalisée dans les années 80 à la maternité de Port-Royal sur 200 femmes enceintes. Elle est basée sur un régime alimentaire apportant certains sels minéraux dans des proportions bien définies en fonction du sexe désiré. Une alimentation riche en calcium et en magnésium modifierait le pH vaginal de la femme, ce qui bloquerait la pénétration des spermatozoïdes Y dans l'ovule, et permettrait donc d’avoir une fille. A contrario, une alimentation riche en sodium et en potassium bloquerait l'entrée des spermatozoïdes X, optimisant les chances d’avoir un garçon. Ce régime très strict doit être débuté au minimum 2 mois et demi avant la conception. Il est même préconisé 3 mois avant le début de la conception, pour laisser le temps nécessaire à l’organisme de modifier son pH.

Une seconde étude5 menée par l'université d'Oxford et publiée dans le journal de l'Académie royale de Londres a mis en évidence le lien entre alimentation et le sexe des bébés. En analysant l'alimentation de 721 femmes enceintes, cette étude a mis en évidence un lien direct avec la naissance d'une fille ou d'un garçon.

Les résultats ont montré qu'une alimentation riche en calories favorise la naissance de garçons, ainsi que la consommation d'une quantité importante de potassium, de calcium, de vitamines C, E et B12. Les chercheurs également ont constaté que les futures mères qui se nourrissaient de céréales au petit-déjeuner donnaient plus souvent naissance à des garçons.

De ces différentes études ressortent des préconisations alimentaires qui se déclinent de la sorte :

  • L’alimentation permettant d’obtenir un garçon doit se décliner de cette façon :
    • Aliments interdits : lait, laitages, fromages, eaux minérales sauf eau de Vichy, coquillages et crustacés, œufs en plat principal, pain complet ou sans sel, pâtisseries au lait ou à la crème, crêpes, fruits secs comme noix, noisettes, cacahuètes, amandes, toutes les salades vertes (sauf mâche), tous les choux crus, épinards, chocolat, cacao, moutarde…

o Aliments autorisés : thé, café, jus de fruits, boissons gazeuses, eau de Vichy, beurre salé, crèmes et sauces sans lait, toutes les viandes, charcuterie, tous les poissons, œufs en préparation (pâtes aux œufs, pâtisserie) 2 fois par semaine, riz, pâtes, semoule, pain ordinaire, croissants, brioches, légumes (sauf interdits), tous les légumes secs, fruits secs comme pruneaux, raisins, figues, sucre, miel, huile…

  • L’alimentation permettant d’obtenir une fille doit se décliner de cette façon :
    • Aliments interdits : sel, café, thé, chocolat, jus de fruits, boissons gazeuses, boissons alcoolisées, beurre salé, margarine, toutes les charcuteries, poissons fumés, séchés, salés ou en conserve, coquillages, crustacés, tous les fromages, pain ordinaire, viennoiseries, quiches, pizzas, maïs, chips, persil, épinards, tous les choux, champignons, courgettes, endives, avocats, fenouil, tomate crue, soja, légumes secs, fruits secs, fruits (sauf ceux autorisés), toutes les conserves, plats préparés…

o Aliments autorisés : lait (au moins ¾ de litre par jour), laitages (au moins 2 fois par jour), beurre sans sel, crème, 130 gr de viande par jour max, 130 gr de poisson frais par jour max (cuit au court bouillon), œuf, pain et biscottes sans sel, riz, pâtes, semoule, pommes de terre (3 fois par semaine max), légumes (sauf ceux interdits), pomme, poire, clémentine, fraise, framboise, sucre, miel, huiles, poivre, épices…

Afin de potentialiser l’efficacité des ces alimentations, les supplémentations sous forme de compléments en calcium et en magnésium sont associées pour favoriser l’environnement du pH vaginal qui devient plus acide. La forme citrate des nutriments améliore l’absorption des actifs. Cela influence la fécondation par un spermatozoïde porteur du chromosome X. Cette association de nutriments peut conduire à la naissance d’une fille.

A l’inverse, lorsqu’il y a un apport important de sodium et de potassium dans l’alimentation de la mère, l’ovocyte a tendance à attirer le spermatozoïdes porteur du chromosome Y grâce à un environnement plus basique6.

En combinant une alimentation adaptée et une supplémentation, il est alors possible de modifier l’équilibre acido-basique de l’environnement vaginal pour favoriser la fécondation par spermatozoïde X ou Y.

Ces dernières décennies, outre les études scientifiques précédemment évoquées, certains médecins ont proposé au grand public l’élaboration de méthodes à suivre au quotidien et reprenant le principe du lien entre alimentation et sexe du futur bébé. Plus récemment, une méthode modernisée a vu le jour, la méthode Mybubelly (7), complétant celles déjà existantes, notamment par un suivi personnalisé au quotidien, y compris du cycle.

 

Bibliographie

1. A.M. Noorlandera, J.P.M. Geraedtsb, J.B.M. Melissenc (2010). Female gender pre-selection by maternal diet in combination with timing of sexual intercourse – a prospective study. Reproductive biomedicine online. 21(6), 794-802.

2. Abd Elraouf Oun, Sayed Bakry, Sameh Soltan, Ahmad Taha, Eman Kadry (2016). Preconceptional Minerals Administration Skewed Sex Ratio in Rat Offspring. Research in Obstetrics and Gynecology. 4(1): 11-15.

3. Nancy. c. Pratt, u. W. Huck, T and R. d. Lisk (1987), Offspring Sex Ratio in Hamsters Is Correlated with Vaginal pH at Certain Times of Mating. Behavioral and neural biology. 48, 310-316.

4. Papa, Henrion, Bréart, Sélection préconceptionnelle du sexe par la méthode ionique. Régime alimentaire. Résultats d'une étude clinique prospective de deux ans, Journal de gynécologie obstétrique et biologie de la reproduction 1983 (12-415-422)

5. Fiona Mathews, Paul J Johnson, Andrew Neil (2008), You are what your mother eats : evidence for maternal preconception diet influencing fœtal sex in humans. Ther Royal Sociéty Publishing.

6. Daniel König, Klaus Muser, H.-H. Dickhuth, A. Berg and P. Deibert (2009). Effect of a supplement rich in alkaline minerals on acid-base balance in humans. Nutrition journal

7. La méthode Mybubelly (2017). www.mybubelly.com

 

 
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