THM et risque de maladie d’Alzheimer, la fenêtre d’intervention doit-elle être revisitée ?

Le Risque vie durant de maladie d’Alzheimer1 (MA) est deux fois supérieur chez la femme comparativement à l’homme. Avec l’âge, après la ménopause, les femmes perdent leur première source d’Estrogènes (EG)2. Le faible taux d’EG contribue très certainement à la vulnérabilité des femmes âgées pour la MA3. Comme pour d’autres systèmes tirant un bénéfice, en ménopause, d’une imprégnation estrogénique de longue durée (os, vasculaire, diabète), plusieurs études suggèrent un retard du déclin cognitif proportionnel à la longueur de la vie reproductive4,5. Un faible taux d’Estradiol (E2) libre chez les femmes âgées est associé à un déclin cognitif accéléré6. Mais les études randomisées examinant l’effet du THM en prévention de la MA n’ont pas trouvé de bénéfice7.

Ces données contradictoires nous forcent à modifier notre approche en privilégiant les données de la biologie, constamment en avance sur la clinique. Les dépôts de protéine βAmyloïde et les premiers agrégats de protéine Tau (les 2 stigmates principaux de la MA) surviennent en effet des années avant le déclin cognitif8. Elles conduisent également à une réflexion sur la nature des différents traitements, la façon de les administrer et le type de population qui en bénéficie.

Le THM peut-il prévenir la MA ? Il n’est pas possible aujourd’hui de répondre avec certitude à cette question, mais parmi tous les paramètres à considérer celui de la fenêtre d’intervention est probablement un des plus importants.

THM et fenêtre d’intervention

La fenêtre d’intervention est variable et est fonction du tissu cible considéré.

En prévention de l’ostéoporose, le THM est efficace quel que soit le niveau basal de risque et l’ancienneté de la ménopause9. A noter toutefois une moindre efficacité après pour une initiation après 60 ans10.

En prévention du diabète , le THM, quel qu’il soit, réduit le risque d’environ 30%11. Même s’il n’y a pas de notion de fenêtre d’intervention clairement établie, il n’y a plus de protection, dans la WHI, lorsque le traitement est instauré après 70 ans12. Pour ce qui est de l’insulinosensibilté, une étude randomisée a trouvé une perte de bénéfice lorsque le traitement est administré plus de 6 ans après le début de la ménopause13.

En prévention du risque cardiovasculaire, une analyse secondaire de la WHI par tranche d’âge a montré une réduction du risque pour les patientes traitées par Estrogènes Conjugués Equins (ECE) seuls dans les 10 premières années de la ménopause ou avant 60 ans. Cette diminution persiste et est significative dans l’étude de suivi à 11 ans14. La métanalyse de Salpeter11 et une étude Cochrane15 vont dans le même sens, avec un diminution des coronaropathies et de la mortalité CV pour un THM donné précocement.

En prévention de la maladie d’Alzheimer il existe aussi, très probablement, une fenêtre d’intervention. La revue de ROCCA16 concernant l’ensemble des études d’observation est en faveur d’une protection significative lorsque le traitement est administré peu après le début de la ménopause, il n’y plus de protection pour un THM donné quelques années plus tard et souvent une aggravation à un âge encore plus tardif.

 

Que dire en 2024 de la fenêtre d’intervention pour MA ?

La WHIMS17 (étude randomisée avec ECE + MPA), avait montré un doublement du risque de démence lorsque le traitement était initié après 65 ans. Mais le risque n’était pas augmenté chez les femmes ayant débuté le THM entre 50 et 55 ans.

Deux autres études randomisées, l’étude KEEPS18 et l’étude ELITE19 n’ont pas montré d’effet sur la fonction cognitive lorsque le traitement était prescrit en tout début de ménopause. Ces données à partir de RCTs laissent entendre une différence entre un traitement administré précocement et un traitement trop tardif.

Parmi les études d’observation, la plus intéressante et la mieux construite est la Cache County Study ou seul un THM instauré dans les 5 premières années après le début de la ménopause s’accompagne d’une réduction du risque de démence20. Cette fenêtre de 5 ans est également trouvée dans l’étude longitudinale de Bove21 où un THM administré durant au moins 10 ans s’accompagne d’une diminution du déclin cognitif global.

Cette limite des 5 ans est encore accréditée par une étude unique, évaluant la protéine Tau phosphorylée (p-Tau) intracérébrale au PET Scan22. L’accumulation d’agrégats Tau est l’élément clé de la neurodégénérescence23. Elle fait suite aux dépôts de protéine βAmyloïde, starter de la MA, qui favorisent la phosphorylation de la protéine Tau. Un THM initié au-delà de 5 ans s’accompagne d’une augmentation significative des dépôts de p-Tau au PET scan comparativement à une initiation précoce.

La dernière étude de la Mayo-Clinic va encore plus loin. Le THM n’offre une protection significative que s’il est administré dans la première année suivant le début de la ménopause, il n’a pas d’effet s’il est prescrit entre 1 et 5 ans, une prescription au-delà de 5 ans du début de la ménopause s’accompagne de tests cognitifs perturbés24.

Mais quel que soit la fenêtre d’intervention, la nature du traitement joue un rôle majeur, notamment par son impact cardio-vasculaire

 

Risques cardio-vasculaires, THM à la française et MA

Le cardio-vasculaire et la MA partagent les mêmes facteurs de risque, « tout ce qui est bon pour les vaisseaux est bon pour le cerveau »25 est un adage maintenant classique. Parmi les facteurs de risques présents à la cinquantaine favorisant une MA 25 ans plus tard, les trois plus importants sont le diabète, le tabagisme et l’hypertension artérielle (HTA)26. L’HTA à la cinquantaine est particulièrement délétère chez la femme avec une augmentation du risque de MA de 73% (1,24 – 2,40), cette majoration de risque n’est pas retrouvée chez l’homme27. Notion importante, une préhypertension (TAS≥120/<140 et TAD≥80/<90 mmHg) augmente déjà le risque de démence de façon significative26.

Ces données confèrent au traitement à la française un intérêt particulier.

L’étude E3N a montré qu’avec l’E2 transdermique (td) la TA n’était pas augmentée, contrairement à l’E2 administré per os28. Il en est de même pour la Progetérone Naturelle (PN) et la Dydrogestérone comparativement aux Progestatifs de synthèse. Une étude canadienne29 va dans le même sens : avec la voie orale le risque d’HTA est significativement augmenté, avec un risque cardiovasculaire « estimé » à 30 ans, de + 30% versus voie transdermique

Mais dans la plupart des études concernant le THM et la MA ce sont des EG per os et des progestatifs de synthèse qui ont été prescrits.

Les EG per os sont pro-inflammatoires et pro-coagulants et sont facteur de risque d’AVC30,31 (sans compter les micro-thromboses cérébrales passant le plus souvent inaperçues), l’AVC est un facteur majeur de risque de démence32

Les progestatifs prescrits sont également discutables : la MPA est corticoïde-like, le NETA (très utilisé dans les pays nordiques) est un dérivé androgénique diabétogène, un de ses métabolites est l’Ethinylestradiol33. Ces 2 progestatifs ont un risque cardio-métabolique propre et, associés à l’E2 per os, en accentuent le risque thrombotique34,35.

L’association E2td et PN ne s’accompagne pas d’une augmentation du risque d’AVC30, elle n’a pas d’effet pro-thrombotique34.

Cette même PN, (par son action sur le Rc du GABA) favorise le sommeil36 et une dette de sommeil est un facteur favorisant la MA37, elle n’a aucun effet délétère cardiovasculaire et est un précurseur de la myéline38.

La plupart des études concernant le THM et la MA, qui peinent à monter un bénéfice, quand elles ne sont pas en faveur d’un surrisque, ont été réalisées avec un EG per os et des progestatifs de synthèse, encore une fois facteur d’inflammation, de thrombose et d’HTA. Leurs résultats ne peuvent être étendus à l’association E2 td et PN, majoritaires dans notre pays, et ce d’autant que seul l’E2 td a fait preuve d’un effet bénéfique cérébral préventif.

Dans l’étude KEEPS39,40 randomisée en double aveugle versus placebo, une prescription de 4 ans d’E2 td s’accompagne, de façon significative, d’une moindre diminution des volumes du cortex dorsolatéral préfrontal (aires concernées par la MA) comparativement au groupe placebo et aux ECE administrés per os. Cette moindre diminution est corrélée, aussi de façon significative, à une réduction des dépôts corticaux de protéine βAmyloïde. Nous ne disposons pas de données concernant l’E2 per os.

 

Que retenir ?

L’idée d’une fenêtre d’intervention raccourcie, certainement à 5 ans et très probablement à 1 an, ou moins, mériterait d’être explorée.

Le THM ne pourrait offrir une réelle prévention des démences qu’avec des dépôts de protéine βAmyloïde et d’agrégats Tau peu importants.

Les travaux de MOSCONI41,42 l’ont bien montré; après quelques courtes années de bouffées de chaleur, et ce dès la periménopause, apparaît déjà chez la femme un phénotype cérébral Alzheimer like, avec diminution du métabolisme du glucose, diminution de la substance grise, de la substance blanche et augmentation des dépôts βAmyloïde. Cette amorce de neurodégénérescence rend probablement inéluctable l’entrée en Alzheimer chez les femmes prédisposées, le THM arrivant trop tard pour une prévention.

Une étude randomisée THM vs placebo est illusoire (un éventuel bénéfice clinique ne pourrait s’observer avant 20 ans !), force est de recourir à l’imagerie et aux biomarqueurs…

Une démarche de prévention, (activité physique, régime adapté, hygiène de vie, dépistage et traitement des affections cardio-métaboliques) est d’autant plus nécessaire, que nous ne disposons toujours pas de traitement pour la MA.

Le THM pourrait-il s’inscrire dans le cadre d’une prévention ? Si oui, il s’agira au mieux du THM à la française dont nous avons vu les avantages. Reste à définir les doses, les séquences (chez l’animal la supériorité d’un traitement séquentiel a été montré43), le rôle de l’ApoE (une étude récente est en faveur d’un bénéfice majoré du THM en présence de l’ApoE444) et surtout valider la supériorité d’un traitement précoce, au mieux dès la première année de ménopause et même en péri ménopause… un sacré challenge mais en tout cas les Estrogènes et le THM n’ont sans doute pas dit leur dernier mot !!

 

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