Syndrome d'ovaires polykystique : définition, diagnostic, traitement à travers le monde

Ce rapport est le fruit d’une étude multicentrique portant sur 179.300 traitements d’infertilité liée au syndrome d’ovaire polykystique (S.OPK), effectués dans 262 Centres dans le monde.

L’ensemble des résultats a été rapporté par le Professeur Adam BALEN (Université de Leeds, Grande Bretagne).

262 Centres répartis en Amérique du Nord (27.500 cycles), Amérique du Sud (38.800 cycles), Europe (55.400 cycles), Afrique (8.400 cycles), Asie (41.300 cycles), Australie et Nouvelle Zélande (7.500 cycles) ont répondu à un questionnaire sur leurs pratiques dans la définition, le diagnostic et la prise en charge de l’infertilité dans le cadre d’un syndrome d’ovaire polykystique.

La majorité des médecins (84 %) se basent sur les critères de « Rotterdam », définis conjointement par l’European Society of Human Reproduction and Embryology (ESHRE) et l’American Society of Reproductive Medicine (ASRM), pour poser le diagnostic de syndrome d’ovaire polykystique.

Près des deux tiers des médecins recherchent en complément une intolérance au glucose, dosent l’hormone anti-Müllérienne et tiennent compte des données de l’échographie pelvienne transvaginale pour le diagnostic de l’OPK.

Seulement 30 % recherchent un excès de sécrétion des hormones androgènes.

En termes de traitement : dans leurs pratiques, la première ligne thérapeutique en cas d’anovulation reste l’emploi du citrate de clomiphène.

Un monitorage échographique est pratiqué dans 57 % des centres, monitorage associé dans 8 à 20 % des cas à un dosage d’oestradiol plasmatique ou de progestérone en phase lutéale ; 6 % des praticiens ne pratiquent aucune surveillance échographique ou hormonale.

Parmi les autres choix dans les premiers mois de traitement de l’anovulation, notons l’emploi des inhibiteurs de l’aromatase (6 %), des gonadotropines purifiées ou recombinantes (4 %), de la metformine isolée (8 %) et de la fécondation in vitro (1 ).

Fécondation in vitro et OPK : lorsqu’une FIV est réalisée dans le cas de syndrome d’ovaire polykystique, le protocole low dose en step-up utilisant de la FSH recombinante a la faveur de la majorité des Centres, qui administrent des doses allant de 75 UI à 150 UI par jour, du 3e au 7e jour du cycle de stimulation.

La prévention des pics spontanés de Lh se fait préférentiellement par l’usage des antagonistes de la Lh-Rh.

Pour la grande majorité des praticiens, le traitement de FIV ne doit pas être réalisé lorsque l’index de masse corporelle est supérieur à 35.

NDRL : la question n’a pas porté sur l’indication du drilling ovarien avant fécondation in vitro et cette pratique n’a pas été répertoriée par l’auteur du rapport.

Les données graphiques sur le diagnostic et les pratiques thérapeutiques répertoriées dans cette très importante étude à travers le monde, sont lisibles sur le lien suivant : www.ivf-worldwide.com/survey/pcos-results.

 
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