Do microbes in the female reproductive function matter ?
Carlos SIMON (Université Département d’Obstétrique et Gynécologie, VALENCE - Espagne, Standford University CALIFORNIE - USA)
Fertility and Sterility Vol.110 n°3 August 2018
Carlos SIMON évoque la place du mibrobiome génital dans la fonction de reproduction.
Le microbiome, dans l’espèce humaine, apparaît actuellement comme un des éléments clé d’un équilibre naturel, un déséquilibre pourrait être une source majeure dans l’apparition d’affections mettant en jeu la santé, d’où l’intérêt croissant de l’évaluation du microbiote dans de nombreuses pathologies.
L’exemple le plus notable est, à ce jour, connu dans les modifications du microbiote intestinal, modifications qui semblent être la source de facteurs prédisposant à l’obésité ou à d’autres dysfonctionnements métaboliques.
Dans le cadre de la reproduction, l’intérêt de l’évaluation du microbiote au niveau de l’appareil génital va croissant ; et de ce fait, cela pourrait nous amener très bientôt à répondre à la question des patientes :
« Une modification de mon régime alimentaire pourrait-elle augmenter mes chances de grossesse ? »
Pour C. SIMON, nous sommes au début d’une nouvelle ère d’investigations :
- qui ne reposera plus seulement sur la mise en évidence « classique » d’une infection ou de la prédominance de certains germes,
- mais sur l’analyse d’un ensemble de génomes, protéomes et métabolites dont l’interaction permet un équilibre favorable à l’implantation embryonnaire,
- on connaît l’importance de la colonisation bénéfique du tractus génital féminin par les LACTOBACILLES et les désordres qui découlent d’une diminution de la flore saprophyte (échec d’implantation embryonnaire, accouchement prématuré, pré-éclampsie…),
- on suspecte les « endométrites chroniques » dont le diagnostic reste difficile dans certaines complications obstétricales.
Dans cette optique, l’étude du microbiote endo-utérin sera, dans un proche avenir, essentiel à la compréhension de phénomènes physiopathologiques responsables des échecs répétés d’implantation embryonnaire (Repeat Implantation Failure – RIF).