The duration of embryo culture after mouse IVF differentially affects cardiovascular and metabolic health in male offspring
Anan AljahdaLI, RK. Raja III Airina, Miguel A. VELAZQUEZ, Bhavwanti SHETH, Katrina WALLEN, Clive OSMOND, Adam J. WATKINS, Judith J. ECKERT, Neil R. SMYTH and Tom P. FLEMING
Human Reproduction, Vo.35, n°11 – pp. 2497-2514 – 2020
Les auteurs Anan ALJAHDALI, Neil R. SMYTH et Tom P. FLEMING (Universités de Southampton – Grande Bretagne et de Jeddah – Arabie Saoudite) ont étudié, sur un modèle murin, les effets délétères de la durée de culture embryonnaire après fécondation in vitro.
CE QUI EST DEJA CONNU :
Plusieurs études et l’analyse de la bibliographie ont montré que l’assistance médicale à la procréation (AMP) pouvait être associée avec une augmentation du risque d’effets secondaires d’ordre cardio-vasculaire et métabolique chez les nouveau-nés, après traitement de fécondation in vitro, ces données ont été préalablement confirmées par les modèles animal.
De plus en plus d’équipes de médecine de la reproduction favorisent le transfert au stade blastocyste plutôt que le transfert embryonnaire au stade J2/J3 dans les protocoles médicaux d’AMP :
Cette stratégie ne semble pas, a priori, avoir d’effets délétères à court terme sur les enfants nés mais les implications sur les moyen et long termes restent encore peu connues et discutées.
Résultat :
L’étude montre qu’une culture embryonnaire prolongée au stade blastocyste a tendance à augmenter les désordres cardio-vasculaires chez les souris mâles en comparaison avec les souris nées après conception naturelle ou les souris nées après transfert embryonnaire précoce.
Les auteurs trouvent également, par contraste, des désordres métaboliques plus importants chez les souris mâles lorsque le transfert embryonnaire a été précoce par rapport au transfert au stade blastocyste.
Les auteurs en concluent la possibilité que l’origine des troubles cardio-vasculaires ou des désordres métaboliques peuvent avoir, après AMP, une origine phénotypique différente.
Limitation de l’étude :
Les auteurs insistent sur le fait que ces résultats d’un modèle animal expérimental ne peuvent être extrapolés à l’humain, mais peuvent servir « d’alerte » et de mise en garde sur les effets éventuellement délétères de cultures prolongées au stade blastocyste, études qui devraient être menées chez l’humain.