BEST OF : FFER 2013

Stratégie de « sauvetage » embryonnaire : la mise en culture prolongée des embryons humains fragmentés et leur devenir.

L’objectif de l’étude a été de déterminer l’intérêt de la mise en culture prolongée d’embryons fragmentés en termes de chance de grossesse pour les couples.

699 tentatives de FIV –ICSI ont été étudiés. Les embryons non transférés présentant plus de 20% de fragments ont été mis en culture prolongée.

1845 embryons fragmentés ont permis l’obtention de 498 blastocystes (27%) dont 265(14%) transférables ou congelables.136 blastocystes ont été transférés depuis, donnant lieu à 25 grossesses cliniques (IR=18.3%) et 14 naissances.11 grossesses sont en cours.

Conclusion : cette démarche a permis l’obtention de naissances à partir d’embryons destinés initialement à la destruction.

Vacuoles du spermatozoïde humain : valeurs de références chez des témoins fertiles.

L’objectif de l’étude a été de décrire la présence de vacuoles dans une population d’hommes fertiles.

Une analyse morphologique au fort grossissement (*6000) a permit de caractériser (nombre, position, surface) des vacuoles chez 50 hommes fertiles  à l’aide d’un logiciel d’analyses d’images.

94% des spermatozoïdes d’hommes fertiles sont porteurs de vacuoles.

Conclusion : cette fréquence met en valeur le caractère physiologique de certaines vacuoles  (comme l’avait montré Tanaka et al en 2012) et nous interpelle sur les indications de l’IMSI.

Ils sont venus à 2, sont ils repartis à 3 ?

L’objectif de l’étude était d’évaluer le « take home baby rate » après 2 ans de prise en charge dans le centre. La population étudiée comprend 235 couples présentant une stérilité primaire et ayant réalisé leur première tentative dans le centre. L’âge des femmes  était de 31.5ans en moyenne.

Le bilan après 2 ans est le suivant : 58.7% des couples ont eu un enfant, 17% sont en cours de prise en charge, 12.8% n’ont plus donné de nouvelles depuis un an, 8.5% ont souhaité arrêter (âge MME, fin des 4 tentatives, divorces), 2.5% ont eu grossesse spontanée, il reste 618 embryons congelés pour 160 couples.

Conclusion : environ 60% des couples présentant une stérilité primaire obtiendront un enfant en AMP dans les 2 ans suivant leur première tentative.
 

Etude du développement embryonnaire après ICSI par la technique du Time-Laps

L’objectif de l’étude a été de déterminer les critères « tag » en time lapse afin de sélectionner les embryons « top »à J2 et  d’étudier l’impact du time Lapse sur les taux de grossesse.

82 embryons issus d’ICSI ont été analysé durant 72h par le logiciel « primo vision ».

Le Time Lapse a mis en évidence des anomalies du développement embryonnaire précoce notamment : 5% des embryons observés présentaient un seul pro-noyau ,2% présentaient trois pronoyaux ,6%  se sont divisés directement en 3 blastomères et 66% d’entre eux ont poursuivi leur développement en passant de 3 à 6 blastomères.

Les 2 critères de sélection qui ont été  proposés sont : la fusion des 2 pronucléi (23 h post injection vs.25h) et  le passage du stade 3 à 4 blastomères (0.6h pour les embryons menant à une grossesse vs.2.2h pour les embryons ne menant pas à une grossesse)

Conclusion : le Time-Lapse permet une observation continue et exhaustive du développement embryonnaire et autorise une annotation morphologique en temps réel, permettant une sélection précise et objective des embryons.

Facteurs cliniques prédictifs d’une naissance après « selective single embryo transfer »

L’objectif de l’étude a été d’évaluer les facteurs cliniques prédictifs de naissance vivante après un eSET dans une population infertile de bon pronostic.

Il s’agit d’une analyse rétrospective de 409 cycles d’eSET proposés à J2-j3.

Aucune différence significative n’a été observé concernant l’âge des patientes, la durée d’infertilité, l’indication, le rang de la tentative, le bilan ovarien à j3, la dose totale de FSH administrée au cours de la stimulation, le taux d’œstradiol, de progestérone, et l’épaisseur de l’endomètre le jour du déclenchement. Seul l’IMC (seuil>30Kg/m²) semble être péjoratif dans l’obtention d’une naissance après eSET.

Conclusion : L’IMC si il est supérieur à 30kg/m² doit être pris en compte avant de proposer de l’eSET  chez les couple infertile de bon pronostic.

Livre des Résumés FFER 25-27 Septembre 2013

 
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