L’un des critères de diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la présence d’au moins deux signes sur les trois cités ci-dessous :

• Signes cliniques (aménorrhée ou spanioménorrhée, acné, hirsutisme, obésité).
• Signes biologiques (taux élevés d’androgènes : delta-4-androstènedione, testostérone, sulfate de déhydroépiandrostérone (SDHA), et inversion du rapport FSH/LH).
• Signes échographiques (cf ci-après).

Sans aucun contexte (clinique et biologique), ce type de diagnostic basé uniquement sur l’échographie peut être fait à tort.

Les signes échographiques connus sont les suivants :

• La présence d’au moins 20 follicules de 2 à 5 mm par ovaire. En pratique un nombre supérieur ou égal à 15 follicules peut être considéré comme positif, cependant la présence de 20 follicules ou plus par ovaire semblent plus appropriée compte tenu de la haute résolution des sondes endo-vaginales (notamment sur les échographes de dernières générations).
• Une augmentation de la taille des ovaires, notamment lorsque la surface ovarienne est supérieure à 5,5 cm ² ou lorsque le volume ovarien est supérieur à 9 cm³.
• Un parenchyme ou stroma ovarien épaissit d’aspect hyperéchogène et hypervascularisé au Doppler, avec une disposition parfois contigüe des follicules, situés en périphérie des ovaires.

2 cas de SOPK en images :

CAS N°1
Sur les clichés ci-dessous on note l’aspect volumineux des ovaires mesurant respectivement 16 cm³ à droite et 15 cm³ à gauche, ainsi que la disposition des follicules prédominants en périphérie de l’ovaire (flèches jaunes) avec épaississement du stroma ovarien échogène (étoiles bleues). Chez cette patiente, environ 50 follicules étaient visibles sur chaque ovaire.
Ovaire droit :

Ovaire gauche :

CAS N°2
Sur les clichés ci-dessous, 37 follicules étaient visualisés sur chaque ovaire.
On note la disposition des follicules principalement en périphérie de l’ovaire ainsi que l’épaississement du stroma ovarien central.

Ovaire droit :

Ovaire gauche :