Risques maternels et obstétricaux des grossesses tardives

Maternal age and risk for adverse outcomes
Sheen JJ, Wright JD, Goffman D, Kern-Goldberger AR, Booker W, Siddig Z, D’Alton ME, Friedman AM.

 

Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective faite aux États-Unis entre 2006 et 2015 concernant les risques maternels et obstétricaux des femmes enceintes ayant un âge avancé.

Près de trente-sept millions de femmes ont été incluses dans cette étude et réparties en 7 tranches d’âge : 15-17, 18-24, 25-29, 30-34, 35-39, 40-44 et 45-54 ans. Pendant cette période, la proportion de naissances a augmenté de 5 % chez les femmes de 35 à 39 ans, de 8 % chez les femmes de 40 à 44 ans et de 26 % chez celles de 45 à 54 ans.

À titre de comparaison : en 1980, en France, seulement 8 000 bébés naissaient d’une mère âgée de 40 ans ou plus ; en 2016 ce nombre a été multiplié par 5, avec environ 43 000 naissances.

Les risques de pathologie maternelle grave était plus élevée chez les femmes de 45 à 54 ans, de l’ordre de 5,3 % alors qu’il n’était de 2,7 % chez les femmes de 40 à 44 ans et de 1 % chez les femmes de 35 à 39 ans.

La fréquence de pré-éclampsie, de césarienne, d’hémorragie du post-partum, de diabète gestationnel, de thromboses et d’accidents vasculaires cérébraux étaient plus élevées dans la tranche d’âge des 45-54 ans.

Chez les femmes âgées de plus de 40 ans, il est important d’assurer un bon accompagnement médical et une bonne information sur les risques potentiels de ces grossesses. En France, le bilan préconceptionnel a toute sa place puisqu’il permet de repérer les contre-indications médicales à la grossesse et de mettre en place un suivi ciblé et personnalisé.

 
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