Déclaration d’intérêts
Les signataires médicaux de ce document indiquent avoir des liens d’intérêt avec des industriels qui commercialisent des produits de santé : https://www.transparence.sante.gouv.fr/
Ils déclarent avoir réalisé cet article en toute indépendance et ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec cette thématique publiée.
L’état des lieux
è Les maladies cardio-vasculaires ne sont plus aujourd’hui des maladies réservées aux hommes. Avec plus de 75 000 décès par an en France, elles sont la première cause de mortalité chez les femmes, ce qui reste méconnu. Elles les touchent de plus en plus jeunes dès 45 ans. Les femmes meurent 6 fois plus d’une maladie cardio-vasculaire que d’un cancer du sein. Les maladies cardio-vasculaires de la femme sont aujourd’hui une urgence absolue et vitale, un combat sociétal (BEH, Santé publique France 2019 ; OMS 2018).
è Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies cardiovasculaires seront ainsi la première cause de mortalité au niveau mondial sur les 25 prochaines années et pourtant dans 8 cas sur 10 l’accident est évitable (Rapports de l’OMS en 2015 et 2016.
Le constat est édifiant : ne plus fermer les yeux, mais agir ensemble !
è Cette épidémie de maladie cardio-vasculaires reste méconnue du grand public : les femmes ne sont pas conscientes qu’elles peuvent être victimes d’un accident cardio-vasculaire. (Mehta S. Circulation 2016, BEH, Santé publique France, 2016 ; Manuel of Gynecardiology. Maas A et al. Editions Springer 2017; Woodward M. Int J Environ Res Public Health 2019).
è L’information de certains professionnels de santé reste également à améliorer. Cette méconnaissance des spécificités de la maladie cardio-vasculaire et de ses symptômes, le déni des femmes aussi causent des retards de diagnostic et de prise en charge avec de lourdes conséquences pour leur survie en bonne santé.
è Parallèlement, il existe encore trop peu de programmes de recherche cardio-vasculaire prenant en compte les spécificités féminines, alors que les femmes ne réagissent pas de la même manière aux traitements : les principaux programmes de recherche ont été menés sur des hommes. Peu d’équipes en France et dans le monde travaillent sur la thématique CV de la femme.
Une urgence, pourquoi ? comprendre pour agir !
è L’infarctus du myocarde est en forte progression chez les femmes jeunes : + 5 % par an sur la tranche d’âge 45-55 ans. Les femmes ont adopté les mêmes mauvaises habitudes d’hygiène de vie que les hommes : tabac, mauvaise alimentation, peu d’activité physique, alcool, stress... (BEH, Santé publique France, 2016).
è Les femmes sont moins bien dépistées, avec des signaux d’alerte qui diffèrent de ceux des hommes. Or la bonne nouvelle est que 80 % des accidents cardio-vasculaires, sont évitables chez elles.
è Les femmes sont moins bien suivies, alors que leur vie hormonale nécessite une attention soutenue aux trois phases hormonales clés : première contraception ou son renouvellement, grossesse et ménopause.
è Les femmes sont moins bien prises en charge, parce que la recherche scientifique s’est encore peu penchée sur les spécificités du système cardio-vasculaire féminin et que les traitements ne tiennent pas toujours compte du métabolisme féminin.
è Les femmes sont moins bien accompagnées et vont moins en réadaptation, alors qu’elles se remettent plus difficilement d’un accident cardio-vasculaire.
(Collins P. Climacteric 2016 ; Woodward M. Int J Environ Res Public Health 2019; (Manuel of Gynecardiology. Maas A et al. Editions Springer 2017; Woodward M. Int J Environ Res Public Health 2019).)
Comment allons-nous agir ? quelles sont les missions d’Agir pour le cœur des femmes ?
Agir pour le Cœur des Femmes est un fonds de dotation cofondé en 2020 par Claire Mounier-Vehier, cardiologue, médecin vasculaire, chef de service au CHU de Lille, professeur à l’Université de Lille, et Thierry Drilhon, dirigeant et administrateur d'entreprises, Président de la Franco-Bristish Chamber of Commerce.
A vocation internationale, Agir pour le Cœur des Femmes mobilise l'ensemble des acteurs de la santé, les dirigeants d'entreprises et les acteurs de la vie civile sur l'importance de la médecine préventive, tout particulièrement pour les maladies cardio-vasculaires chez les femmes. Il agit pour réduire les inégalités persistantes de prise en charge entre les femmes et les hommes dans le domaine des maladies cardio-vasculaires.
Cinq priorités stratégiques sont déployées autour des 3 A du Cœur : Alerter, Accompagner, Agir :
è Mener des campagnes de sensibilisation et d’information auprès du grand public pour aider les femmes de tout âge à acquérir dans la durée :
- des réflexes de prévention ;
- une prise de conscience des symptômes et une capacité à s’alerter lorsque c’est nécessaire
è Intensifier l’information et la formation des professionnels de santé sur les pathologies liées au cœur et aux artères des femmes pour améliorer la prévention cardio-vasculaire. Egalement inclure des modules spécifiques dans les programmes d’enseignement.
èDévelopper un maillage territorial d’établissements de santé publics et privés mettant en œuvre le parcours de soins « Cœur, artères et femmes » associant cardiologues, gynécologues, obstétriciens, sages-femmes, médecins généralistes, pharmaciens et professionnels para-médicaux à l’image des Women Heart Centers développés aux Etats-Unis par l’American Heart Association.
èSystématiser le dépistage et l’évaluation du risque cardio-vasculaire aux 3 phases clés hormonales de la vie des femmes : première contraception, grossesse et ménopause. Et tout particulièrement expérimenter une consultation de dépistage des facteurs de risque cardio-vasculaire chez la femme de 50 ans avec le soutien des acteurs de la Santé Publique ;
è Stimuler et financer la recherche scientifique dédiée aux femmes, avec des équipes labellisés « Cœur de femmes » pour prendre en compte les spécificités féminines dans les programmes de recherche, contribuant à une médecine du genre.
Comment nous aider ?
è En soutenant notre Fonds de Dotation « Agir pour le Cœur des Femmes - Women’s Cardiovascular Healthcare Foundation », premier fonds entièrement dédié à la santé des femmes et à vocation nationale et internationale.
è En créant ensemble de l’intelligence collective permettant de sauver la vie de 10.000 femmes à 5 ans.
è Agir pour le Cœur des femmes compte sur la communauté des gynécologues, souvent médecins de référence en soins primaires auprès des femmes de toutes générations. Les gynécologues sont des acteurs clés de cette médecine préventive féminine, en repérant les femmes à risque cardio-vasculaire, en les sensibilisant sur l’importance d’une hygiène de vie préventive, en les alertant sur l’importance d’un dépistage ciblé de leurs facteurs de risque CV aux trois phases clés hormonales : contraception, grossesse et ménopause.
è Nous avons besoin de vous gynécologues, impliqués particulièrement dans cet écosystème d’acteurs bienveillants et experts pour inverser la tendance : Agir plutôt que subir l’accident avant qu’il ne soit trop tard. Prévenir plutôt que guérir, c’est bien là l’ambition qui a toute été la leur des gynécologues dans leur pratique quotidienne et notre ambition ! Nous avons besoin de toutes vos énergies, de vos expériences de terrain, de vos témoignages mais aussi de ceux de vos patientes. La parole doit aussi être donnée aux femmes dans ce projet médico-sociétal.
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POUR EN SAVOIR PLUS
Claire MOUNIER-VÉHIER :
Médecine vasculaire et HTA, CHU Lille-Université, Lille, cofondatrice de Agir pour le Cœur des Femmes
www.agirpourlecoeurdesfemmes.com
Thierry DRILHON :
www.agirpourlecoeurdesfemmes.com
Chambre de Commerce Franco-Britannique, 22 rue de Londres, 75009 Paris, cofondateur de Agir pour le Cœur des Femmes
Genevière PLU-BUREAU :
Unité de Gynécologie Médicale, Hôpital Cochin Port-Royal AP-HP, Université Paris Descartes, Paris ; administratrice de Agir pour le Coeur des Femmes.
Notre site internet : www.agirpourlecoeurdesfemmes.com
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Le fonds de dotation Agir pour le Cœur des Femmes mène ses actions sans subvention de l’Etat. Ses moyens financiers proviennent exclusivement de la générosité du public et ses dirigeants sont tous des bénévoles. Il est habilité à recevoir des dons, legs, donations et assurances-vie. Les dons sont déductibles de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66 %, dans la limite de 20 % des revenus imposables.
