Le génotyme FMRI ne previent pas les anomalies embryonnaires chez les patientes porteuses de mutations brca 1/2 et n’explique pas l’insuffisance ovarienne primitive chez ces patientes

L’article de R.D. BRANDAO et coll. (Université de MAASTRICHT, Pays Bas) étudie l’expression des sous-gènes FMRI chez les populations porteuses de mutation BRCA 1/2 et un groupe contrôle.

Les auteurs rappellent que les mutations des gènes BRCA 1/2 augmentent le risque de survenue de cancers du sein, de l’ovaire et d’autres organes.

Afin de prévenir la transmission de ces mutations à risque oncogène aux descendants, les femmes porteuses de ces mutations peuvent bénéficier d’un traitement de fécondation in vitro avec diagnostic pré-implantatoire.

OKTAY et coll. (2010), THUS et coll. (2013) avaient déjà évoqué que ces femmes traitées par fécondation in vitro avaient une réponse ovarienne inadéquate, un recueil d’ovocytes plus faible, avec des chances de grossesse après fécondation in vitro plus basses.

Une étude récente de WEGHOFER (2012) avait montré que l’insuffisance ovarienne primitive chez ce groupe porteur de mutation était liée à une diminution d’expression du sous-gène FMRI (tri-nucléotide CGG, n < 26).

Les auteurs ont également évoqué la possibilité que l’expression basse des sous-génotypes FMRI pouvait contrebalancer l’effet létal sur l’embryon de la mutation BRCA 1/2.

Dans cette étude rétrospective menée entre octobre et novembre 2012 sur 464 patientes préalablement traitées pour infertilité, le génotype FMRI a été étudié chez 60 patientes (30 porteuses de la mutation BRCA 1 et 30 porteuses de la mutation BRCA 2), 29 hommes porteurs d’une ou deux des mutations, et 375 patientes d’un groupe contrôle, par amplification PCR et étude analytique.

Résultats :

Les auteurs ne retrouvent pas de lien entre l’expression des sous-génotypes FRMI et les mutations BRCA 1/2.

  • 45 % des patientes BRCA 1/2 ont des allèles normaux, 50 % sont hétérozygotes, 2 % sont homozygotes.
  • La distribution des sous-types FRMI est identique dans le groupe BRCA et le groupe contrôle.
  • Pour la majorité des patients explorés, le génotype est normal.

Conclusion :

L’insuffisance ovarienne primitive chez les porteuses de mutation BRCA 1/2 est plus liée à une anomalie de « réparation du DNA ovocytaire » entrainant une augmentation de l’apoptose.

Ce mécanisme d’ordre moléculaire ne semble pas lié, chez ces patientes, à une diminution d’expression des sous-génotypes FRMI.

 

FMRI low sub-genotype does not rescue BRCA 1/2-mutated human embryos and does not explain primary ovarian insufficiency among BRCA 1/2 carriers – R.D. BRANDAO et Coll. – Human Reproduction Vol. 28 n°8 pp23.08-2311 2013.

 
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