Pour une prise en charge dès la péri-ménopause des troubles de l’humeur et de la dépression !

La dépression est un des affections les plus fréquentes à travers le monde. Les troubles de l'humeur et notamment la dépression, sont deux fois plus fréquents chez la femme que chez l'homme. Estrogènes (EG) et progestérone ont, ces dernières années, retenu l'attention en raison de l'association entre événements de la vie reproductive et troubles psychologique et psychiatriques. La puberté, le post-partum, la période prémenstruelle et la péri-ménopause sont des temps dans la vie de la femme où les fluctuations hormonales peuvent s'accompagner d'un syndrome dépressif, on parle de « fenêtre de vulnérabilité ».

La péri-ménopause s'étend sur une dizaine d'années avec des variations hormonales particulièrement importantes et imprévisibles. Durant cette période, de nombreuses femmes se plaignent de labilité émotionnelle, et 15 à 30 % d'entre elles ressentent des symptômes dépressifs, soit 3 fois plus qu'en pré-ménopause. Il est vraisemblable que les fluctuations des taux d'EG contribuent à l'apparition d'un syndrome dépressif chez les femmes vulnérables.

DE QUOI PARLONS-NOUS ?

Une dépression caractérisée : humeur durablement déréglée, au-delà de 15 jours avec un état de tristesse continu avec conséquences sur les activités de la vie quotidienne et modification du comportement ; les idées suicidaires sont un facteur de gravité. Elle répond donc à des critères précis comme ceux contenus dans le DSM-5. Ce type d’affection (MDD dans la littérature anglo-saxone) relève du psychiatre et d’un traitement antidépresseur et/ou psychothérapie.

Des symptômes dépressifs : humeur maussade, diminution de motivation et d’intérêt pour les activités quotidiennes, troubles du sommeil … bien plus fréquent qu’une dépression caractérisée. Elles sont à prendre en compte notamment en cas de chronicité conduisant à des troubles psychosociaux et à une altération de la qualité de vie.

Une dépression caractérisée (premier épisode ou épisode récurrent), bien que moins fréquente, survient-elle aussi plus fréquemment durant la « fenêtre de vulnérabilité » avec une fréquence 2 à 4 fois supérieure durant la période de transition ménopausique, comparativement à la pré ou post-ménopause.

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