Puberté, ménopause et cancer du sein

La puberté et la ménopause marquent le début et la fin de l’activité ovarienne et donc de la sécrétion des hormones qui pourraient affecter l’incidence des cancers hormonaux dépendants comme le cancer du sein. Les auteurs présentent ici les résultats d’une Meta-analyse compilant 117 études épidémiologiques portant sur 118.964 femmes ayant présenté un cancer du sein et 306.091 contrôles.

Ainsi le risque de cancer du sein augmente par un facteur 1·050 (95% CI 1·044-1·057; p<0·0001) pour chaque année de puberté plus précoce et indépendamment par un facteur 1·029 (95% CI 1·025-1·032; p<0·0001) pour chaque année de ménopause plus tardive. Ainsi à un âge identique une femme non ménopausée a un risque de cancer du sein plus élevé, qu’une femme ménopausée (par exemple le risque relatif RR  de cancer du sein à l’âge de 45-54 ans est de 1·43 (95% CI 1·33-1·52, p<0·001), soit 43% de plus chez les femmes maintenant une activité ovarienne.

En fonction de la nature histologique des lésions cet effet est significativement plus important pour les lésions lobulaires en comparaison des canalaires (p<0·006), de même pour les lésions positives pour les récepteurs aux estrogènes (p<0·01).

L’augmentation de la durée d’exposition aux hormones endogènes peut jouer un rôle mal expliqué, par chacune des études et semble légèrement amoindri par l’augmentation de poids chez les patientes ménopausées.

Lancet Oncol. 2012 Oct 16. pii: S1470-2045(12)70425-4. doi: 10.1016/S1470-2045(12)70425-4. [Epub ahead of print]

Menarche, menopause, and breast cancer risk: individual participant meta-analysis, including 118 964 women with breast cancer from 117 epidemiological studies.

Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer.

 
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