26e CONGRÈS de l'ESHRE (European Society of Human Reproduction and Embryology) - Évaluation de la réserve ovarienne

Ovaire droit  Ovaire

L’évaluation de la réserve ovarienne, donc de la réponse ovarienne à une stimulation hormonale, repose sur deux facteurs prédictifs principaux : le compte de follicules pré-antraux (FPA) et le dosage de l’hormone anti-müllerienne (AMH).

La communication de M. DOLLEMAN et Coll. (Utrecht – Pays Bas) porte sur une méta-analyse incluant 9 études sur les taux d’AMH et 4 sur le compte des follicules pré-antraux ovariens.

L’AMH a une sensibilité de 30 % et une spécificité de 90 % dans le dépistage des patientes à risque d’hyperstimulation ovarienne : UN TAUX ELEVE D’AMH (valeur moyenne supérieure à 9 nanog/ml +/- 2) EST PREDICTIF D’UNE REPONSE D’HYPERSTIMULATION OVARIENNE.

Dans le cas de taux bas d’AMH (valeur moyenne inférieure à 1,5 nanog/ml) LES AUTEURS RETROUVENT UN RISQUE IMPORTANTE DE REPONSE OVARIENNE INSUFFISANTE OU NULLE.

En ce qui concerne le compte de follicules pré-antraux, les auteurs rapportent une sensibilité de 43 % et une spécificité de 93 % dans le dépistage des patientes à risque d’hyperstimulation ovarienne.

La méta-analyse est plus précise sur les risques d’échec de maturation folliculaire et de recueil ovocytaire : EN DESSOUS DE 3 FOLLICULES PRE-ANTRAUX, ON NOTE L’ABSENCE DE GROSSESSE EN TRAITEMENT DE FECONDATION IN VITRO ; Entre un compte de 4 à 10 FPA, les auteurs rapportent un taux de taux de grossesse de 13 % par transfert embryonnaire.

Au dessus de 10 FPA, le taux de grossesse par transfert embryonnaire est de 32 %.

En conclusion, les dosages d’AMH (réalisés en début de cycle) et le compte de follicules pré-antraux réalisé par échographie pelvienne entre le 3e et le 6e jour du cycle, sont de bons facteurs prédictifs de la réponse ovarienne et doivent permettre d’évaluer le risque d’hyperstimulation ovarienne ou de mauvaise réponse ovarienne à un traitement d’induction d’ovulation, et donc :

  • de choisir les traitements d’induction d’ovulation les plus adéquats ;
  • d’informer au mieux les patientes des possibilités d’échec ou de complications potentielles.

Dans le cadre d’un traitement d’assistance médicale à la procréation, qu’il s’agisse d’insémination avec sperme du conjoint ou de fécondation in vitro, le bilan doit donc comporter, outre les dosages de Fsh et Lh, la recherche d’évaluation de ces deux examens, les taux d’inhibine B n’ont de ce fait plus d’importance.

Bibliographie :
M. DOLLEMAN et Coll. Abstract 26e Annual Meetic of ESHRE, Rome (P-327) P.1243 – Juin 2010

 
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