La périconceptologie ou comment mener à bien un projet d’enfant ?

Nous nous sommes intéressés depuis plus de 30 ans aux progrès techniques de la Reproduction humaine que nous offrait la rencontre de la gynécologie, de l’endocrinologie, de la biologie de la reproduction et de la génétique pour ne parler que des spécialités les plus visibles.

C’est ainsi que les protocoles de stimulation ovarienne ont fleuri avec de nouveaux produits pharmaceutiques, les techniques de collecte d’ovocytes, de transfert d’embryons se sont précisées grâce à l’imagerie. Les avancées biologiques sont nombreuses, de l’ISCI à l’IMSI ou du DPI à la congélation embryonnaire puis ovocytaire, ont ouvert d’autres champs d’indication (causes masculines, génétiques, éviter les grossesses multiples de haut rang ont mobilité les efforts des uns et des autres).

Mais ce secteur de médecine clinique s’il a encore devant lui de nombreuses années d’innovation, de comparaison, d’études randomisées doit s’appuyer sur deux autres piliers.

L’un est la science fondamentale, celle qui nous permettra de comprendre :

• La folliculogénèse, l’éventualité des cellules souches ovariennes ou les mécanismes intimes de l’apoptose folliculaire.
• Le pouvoir fécondant du spermatozoïde.
• Le risque de malformation fœtale.
• Les défauts du dialogue embryo endométrial.
• Et surtout la potentialité de développement présente ou non dans chaque embryon, que ce soit par la « metabolomics », la « proteonomics » ou l’approche génétique de l’embryon lui-même ou des cellules qui l’entourent.

Vaste programme, vaste champ d’intérêt qui nécessite un investissement intellectuel de futurs jeunes chercheurs, et un soutien affiché en reproduction humaine.

Le troisième pilier de la Périconceptologie se penche de plus en plus sur la notion de terrain. Équilibre psychologique, rôle du tabac, des toxiques, de l’alimentation sur la fertilité, les exercices physiques assurant une préparation à l’état fertile pas suffisamment pris en compte ou laissés à trop d’initiative sans fondements scientifiques. Cette approche globale du couple va s’imposer de plus en plus, aidé par études animales sur équipements et reproduction qui montrent le rôle crucial de l’environnement sur le déroulement de l’embryon ou nouveau-né.