VAN WELY et coll. analysent les résultats de la COCHRANE REVIEWS, sur l’efficacité des FSH urinaires (FSH-u.) et FSH recombinantes (FHS-rec.) utilisées dans les inductions d’ovulation en Assistance Médicale à la Procréation (AMP).
Cette méta-analyse est classée au rang de grade A selon la classification GRADE : cette recommandation est la plus élevée du classement, fondée sur une preuve de niveau 1, de grande puissance statistique.
L’objectif de cette méta-analyse était de comparer l’efficacité des FSH-rec./3 types de gonadotrophines urinaires :
- HMG et HMG-HP (activité FSH/Lh 1/1),
- FSH urinaires (FSH-u.) anciennes FSH urinaires : activité Lh < 1 %,
- FSH-u-HP : activité Lh < 0,1 %.
42 études randomisées ont été retenues, incluant 6 664 cycles de traitements chez 9 606 patientes.
- 12 études ont comparé les résultats de FSH-rec./HMG-HP (n = 3775),
- 7 études ont comparé l’utilisation de FSH-rec./FSH-u. (n = 1560),
- 23 études ont comparé l’emploi de FSH-rec. et de FSH-u-HP (n = 4147).
Les patientes incluses dans les études étaient normo-répondeuses, traitées par fécondation in vitro ou fécondation in vitro avec ICSI, avec transfert d’embryons frais ou congelés.
Les critères d’évaluation étaient :
- Taux de naissance ou grossesse évolutive après 20 semaines d’aménorrhée,
- Taux de syndrome d’hyperstimulation ovarienne (HSOV),
- Nombre d’ovocytes recueillis, doses de gonadotrophines utilisées par cycle, durée de la stimulation ovarienne par cycle,
Les critères secondaires d’évaluation étaient :
- Taux cumulatifs de grossesse évolutive ou de naissance,
- Taux de grossesse multiple,
- Taux de fausse couche spontanée.
Résultats
- Les auteurs ne retrouvent pas de différence significative en terme de taux d’hyperstimulation ovarienne, de grossesse multiple ou de fausse couche spontanée ;
- Il y a un taux de grossesses cliniques plus élevé dans le groupe HMG-HP (557) par rapport au groupe FSH-rec. (504), OR. 0,85 ;
- Les auteurs ne retrouvent pas de différence significative en termes de grossesse évolutive et de naissance vivante entre les deux groupes (n = 864 pour le groupe FSH-rec.) (n = 868 dans le groupe HMG-HP).
Les auteurs concluent que les gonadotrophines FSH, qu’elles soient recombinantes ou urinaires, ont une efficacité et des effets secondaires cliniques identiques, cette méta-analyse, fondée sur une preuve de niveau 1, rendant par ailleurs inutile la poursuite d’essais comparatifs.
VAN WELY et Coll. - “Recombinant versus Urinary Gonadotrophin for Ovarian Stimulation in Assisted Reproductive Technology Cycles” - Cochrane Database of Systematic Reviews 2011 issue de Hart. N° CD 005354.