Introduction
Des études ont montré que la présence d’agrégats de REL était associée à des malformations et des anomalies génétiques chez les nouveaux nés. Au vu de ces études en 2011, les experts de l’ALPHA et l’ESHRE ont publié des recommandations conseillant de ne pas utiliser ces ovocytes pour une FIV.
L’objectif de l’étude a été d’approfondir l’impact de la présence de ces agrégats sur les résultats de FIV.
Matériel et méthodes
Étude rétrospective cas-témoin comprenant 120 patientes. L’étude s’est déroulée entre juillet 2012 et décembre2013.
Groupe « Cas » : présence d’agrégats de REL dans au moins un ovocyte au moment de l’ICSI.
Groupe « Témoin » : Absence d’agrégat de REL dans les ovocytes utilisés.
Le groupe « témoin » a été apparié en fonction de l’âge, l’indication, et l’indice de masse corporel.
Résultats
Le pourcentage de femmes avec un résultat négatif (embryon lysé ou non viable) était significativement plus élevé dans le groupe « cas » (18 %) que dans le groupe « témoin » (8 %) (p=0.02) avec un ODDS ratio à 2,6 (95 % d’intervalle de confiance).
Après ajustement (sur l’âge, le BMI, la FSH, la durée d’infertilité, le nombre d’ovocytes recueillis) l’ODDS ratio obtenu reste à 2,6.
Le taux de survie des embryons entre le groupe « cas » / « témoin » était significativement différent : 61 % vs 73 % p (=0.001).
Les taux de grossesses et de naissances n’étaient pas significativement différents entre les deux groupes 34 % contre 37 % et 25 % contre 30 %. Ces taux sont à interpréter avec prudence, en effet la conception de l’étude ne permettait pas de tirer des conclusions sur ces deux points.
Conclusion
Les patientes chez qui les agrégats de REL étaient présents dans les ovocytes avaient un risque accru d’échec, et donc un mauvais pronostic.
- Restelli Liliana and all, aggregates of smooth endoplasmic endoplasmic reticulum (SERa) in human oocytes: impact on in vitro fertilization, posters ESHRE 2015.
