la biopsie d’endomètre effectuée préalablement à un traitement d’AMP n’augmente pas les chances de grossesse en fécondation in vitro

La communication de L. POLANSKI et coll. (Université de NOTTINGHAM, Royaume Uni) a analysé les effets d’une biopsie d’endomètre réalisée en phase lutéale dans le cycle qui précédait le cycle d’un traitement de FIV chez une population non sélectionnée.

Connaissances actuelles :

Un nombre important d’études avec différentes méthodologies et analysant des cohortes de populations différentes, ont retrouvé un effet potentiel de la biopsie d’endomètre sur les résultats des traitements d’assistance médicale à procréation.

Cela a été souvent retrouvé chez les patientes présentant des échecs d’implantation successifs.

Les mécanismes de cet effet bénéfique restent indéterminés en cours d’investigation.

Analyse de l’étude :

Il s’agit d’une étude prospective randomisée réalisée sur 160 patientes traitées par FIV entre janvier 2013 et janvier 2015.

Les patientes, dont l’âge est inférieur à 39 ans, ne présentant pas d’anomalie utérine, et devant être traitée en FIV, ont été retenues dans l’étude.

Une biopsie d’endomètre à la pipelle a été réalisée entre le 7e et le 9e jour après le pic de LH, ou entre le 19e et le 23e jour de phase lutéale, précédemment au cycle de traitement d’AMP.

Aucune intervention n’a été réalisée chez le groupe contrôle.

Résultats :

Les deux groupes étudiés (groupe ayant eu une biopsie d’endomètre n=76, et le groupe contrôle n=75) ne présentaient aucune différence en termes d’âge, d’index de masse corporelle, de consommation tabagique, de causes d’infertilité, de bilan hormonal, de qualité embryonnaire ou de jour de transfert d’embryon frais.

Les auteurs n’ont retrouvé aucune différence significative en termes de grossesse clinique entre les deux groupes.

Les auteurs concluent qu’il n’y a pas de justification à réaliser une biopsie d’endomètre dans le cycle précédant un traitement d’AMP, dans la mesure où il n’a pas été montré, de façon significative, l’augmentation des chances de grossesse clinique, chez une population non sélectionnée.

Des recherches ultérieures sont néanmoins nécessaires pour étudier l’effet de la biopsie d’endomètre dans une population « sélectionnée » ayant présenté, soit des échecs répétés d’implantation embryonnaire, soit une pathologie utérine, ou chez des patientes devant subir des transferts d’embryons congelés.

Endometrial biopsy prior to assisted reproductive technic (ART) does not improve treatment outcome in inselected patientes - L. POLANKSKI – Abstract 0-027 Congrès ESHRE Juin 2015 - LISBONNE

 
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