A. TORRE et coll., dans une communication aux 19^e Journées de la FFER, étudient les conséquences de l’embolisation des fibromes utérins (EFU) sur la fertilité.

- Les auteurs rappellent que dans une étude préalable, 66 patientes en âge de procréer et ayant un désir de grossesse, avaient été traitées par EFU du fait d’une contre-indication à la polymyomectomie : aucune grossesse n’avait été obtenue.

- Dans cette série, 16 patientes ont choisi l’EFU en alternative avec la polymyomectomie. La moyenne d’âge était de 35 ans et 4 d’entre elles présentaient une infertilité remontant à un plus d’un an.

Critères d’inclusion :

• Age inférieur à 41 ans,
• Présence en échographie pelvienne ou en IRM d’au moins 3 fibromes de taille supérieure ou égale à 2 cm,
• Symptomatologie douloureuse ou présence de métrorragies ou de ménorragies,
• Absence d’autres facteurs d’infertilité associés.

Sur le plan technique, l’embolisation était réalisée de façon ultra-sélective et limitée aux artères utérines à l’aide de micro-sphères de Tris-acryl.

Une coelioscopie avec hystéroscopie a été réalisée 3 mois après l’EFU.

Le suivi s’est déroulé pendant un an par IRM et a comporté l’observation de la symptomatologie clinique, la surveillance des critères de fonction ovarienne (bilan hormonal, échographie pelvienne…) et la survenue de grossesses.
 

Résultats :

Les auteurs ont noté :

• une réduction de la symptomatologie dans 64 % des cas avec une nette amélioration de la qualité de vie.
   
• données de l’IRM : réduction de 32 % du volume utérin.
   
• l’évaluation biologique a montré la stabilité des marqueurs de la réserve ovarienne.
   
• complications : les auteurs ont retrouvé un cas d’endométrite, un cas de rupture utérine lors de l’épreuve au bleu réalisée à l’occasion de la coelioscopie et de l’hystéroscopie, et l’absence de synéchie.
   
• en termes de grossesse, chez 9 patientes ayant eu un projet parental,
   
• 5 grossesses ont été menées à terme, les auteurs notant la survenue dans un cas d’un retard de croissance intra-utérin.

Les auteurs concluent sur l’efficacité de l’embolisation de fibromes utérins sur la symptomatologie, sur la taille des fibromes utérins, et des effets délétères moins importants  que ceux qui auraient pu être attendus avec, en termes de survenue de grossesses, une « efficacité »  comparable à celle de la polymyomectomie.

A. TORRE, B. PAILLUSSON, V. FAIN, O. LIMOT, A. FAUCONNIER, JP. DELAGE (Université Versailles – Saint Quentin en Yvelines, MONTIGNY LE BRETONNEUX – Centre Hospitalier Intercommunal de Poissy Saint Germain en Laye, POISSY – Hôpital BICHAT : Assistance Publique Hôpitaux de Paris, PARIS) – Communication n°18 – 19^e Journées de la Fédération Française d’Etude de la Reproduction (FFER) - septembre 2014 – www.ffer-paris2014.com