Bienvenue sur « GYNECO ONLINE »

Le Comité de Rédaction, fort d’une expérience passée, reprend le flambeau de l’information.

La création de GYNECO ONLINE, que vous recevrez gratuitement, permettra de vous informer et d’échanger nos points de vue sur les sujets divers de notre profession :

  • actualités médicales sous forme de mises au point, flashs infos, comptes-rendus de congrès ou de symposiums,
  • réflexions d’ordre éthique, juridique et pratique sur l’évolution de la spécialité,
  • rappels des guides de bonne pratique.

Vos réflexions ou critiques nous seront d’un apport précieux pour la continuité et l’amélioration de nos échanges.

Le Comité de Rédaction de GYNECO ONLINE

Le 1er février 1997, avec tout un groupe fortement motivé, nous mettions sur pied la Revue du Praticien Gynécologie Obstétrique ; ce fut un succès ; mais les temps changent et progressivement la communication informatisée s’impose à nous. D’où cette nouvelle entreprise : « Gynéco Online » dont j’espère qu’elle séduira nombre d’entre vous.

En ce qui me concerne je continuerai à vous informer, vous consulter et discuter avec vous de ces problèmes d’une actualité toujours brulante générés par la réflexion éthique et juridique.

Et dès aujourd’hui, en voici un exemple, très délicat, celui des relations entre la naissance et la mort, et plus précisément celui du statut incertain qu’il convient et conviendra de plus en plus souvent d’attribuer, au delà des personnes et des biens, aux êtres humains vivants, non encore nés, embryons et fœtus. Sur ce point les avis divergent.

La position législative et jurisprudentielle est claire : c’est non à toute reconnaissance d’une quelconque spécificité de l’être prénatal ; on peut pourtant aussi bien le traiter que le détruire (volontairement ou involontairement, dans des limites chronologiques précises), sans encourir de sanction, comme l’a affirmé à plusieurs reprises la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation. Mais que faire en présence d’un embryon vivant dont le père vient de décéder ?

L’Office Parlementaire (OPECST) s’est déclaré favorable (17 décembre 2008) au transfert de l’embryon dans l’utérus de sa mère, en cas de décès récent du procréateur, comme l’avait proposé Valérie Pécresse en février 2006. C’est la même attitude qu’avait préconisée le CCNE dans ses avis 40 et 90. Or le Conseil d’Etat, sur ce point, oscille : il récuse le transfert post-mortem en 1988, l’accepte en 1999, et le récuse à nouveau le 18 mars 2009.

Une grande incertitude donc ; mais il convient d’examiner également une autre éventualité, rare certes, celle non plus de la mort confirmée du procréateur, mais de l’imminence de cette mort ; plusieurs cas en sont connus ; est-il légitime de transférer alors un tel embryon dont le procréateur va disparaître, parfois dans un délai fort bref ? De telles situations nous conduisent à réfléchir aux relations complexes entre la vie et la mort, à l’attention à accorder à la protection de cet être prénatal, ni personne, ni chose, comme à ce « projet d’enfant » non encore abouti.

Un groupe de travail du CCNE se penche à nouveau sur cette question. Je ne saurai préjuger de ce que seront les recommandations du Comité ; mais en l’état actuel de mes réflexions personnelles, j’aurais tendance à n’édicter aucune règle, générale, brutale et forcément parfois injuste, mais à proposer une approche individualisée, au cas par cas, au sein par exemple d’une commission ad hoc, comme c’est le cas pour les procédures d’adoption.